En 1971, le paquebot « Antilles » de la compagnie générale transatlantique, l’un des fleurons de la marine marchande française prend feu et coule, sans faire de victime, à proximité de l’Ile Moustique dans les Caraïbes. C’était le lien entre les départements français d’Amérique et la métropole. Tous les Antillais l’ont emprunté à un moment ou à un autre : service militaire, quête de travail en métropole, retour au pays pour la retraite ou en vacances.
C’est l’époque des grandes traversées avant l’essor des vols transatlantiques. Conçus pour impressionner, leur opulence excite l’imagination des foules. Ces navires sont dotés de grandes salles et de suites privées tout aussi élégantes que fantastiques. Le service et les activités proposées à bord sont sans égal.
L’Antilles éblouit jusqu’à cet accident fatal au large de Moustique. Désormais, son fantôme est l’abri des poissons et le rêve des plongeurs. Les avions n’ont jamais réussi à détrôner l’Antilles dans l’imaginaire guadeloupéen. Le paquebot naufragé est devenu une légende.